… Bien que de nombreux progrès thérapeutiques aient été effectués ces 30 dernières années, 15 à 20% des enfants atteints de LAL vont présenter une maladie réfractaire (= résistante au traitement), ou une rechute, nécessitant une intensification thérapeutique incluant la réalisation d’une allogreffe de moelle osseuse. Mon groupe de recherche s’intéresse à l’étude de l’implication du microenvironnement médullaire dans le processus de leucémogenèse pédiatrique, spécifiquement dans les leucémies réfractaires ou en rechute. En effet, le microenvironnement médullaire au sein de la moelle osseuse est le site d’origine des cellules souches hématopoïétiques saines qui permettent la fabrication de tout le tissu sanguin, tout comme celui des cellules leucémiques (=blastes). Au cours de nos travaux de recherche, nous avons pu montrer que les cellules souches mésenchymateuses (CSM), qui représentent les cellules de soutien des cellules souches
hématopoïétiques au sein de la moelle, ont une fonctionnalité significativement altérée lorsqu’elles proviennent de moelle d’enfant et d’adolescent atteints de leucémie aiguë lymphoblastique B (LAL B) en comparaison avec des enfants sains, d’autant plus marquée si l’enfant présente une leucémie en rechute. Aussi, grâce aux fonds récoltés en 2024 par l’Association « Regarde chaque jour le Monde », j’ai pu recruter mon ancien doctorant en sciences sur un poste de post-doctorant pour une période de 8 mois (soit 40 000 euros). Cela afin que ce dernier puisse poursuivre ses travaux de recherches, au sein de mon groupe, sur les formes les plus graves de leucémie de l’enfant (les rechutes en particulier), en essayant d’identifier de potentielles nouvelles cibles thérapeutiques liant les cellules leucémiques et le micro-environnement médullaire. »